22 janvier 2010

Actualités / Action

Luc Chatel et le remplacement des enseignants : vrai problème, fausses solutions

Communiqué de presse du SNES national.

Une campagne se développe actuellement sur les difficultés liées au remplacement des professeurs absents.

Le SNES rappelle que si on ne tient pas compte des absences justifiées par des convocations de l’administration ou par le déroulement des examens, les absences des professeurs ne sont pas plus importantes que celles des autres salariés.

Il convient d’autre part de ne pas oublier le contexte créé par le ministère lui-même :

• Les 3000 emplois de remplaçants supprimés à rentrée 2009 expliquent largement les difficultés rencontrées aujourd’hui.

• Les déficits d’enseignants dans le second degré – reconnus par l’adminis-tration – n’empêchent pas le ministre de maintenir le même nombre de postes au CAPES et à l’agrégation externes qu’en 2008.

Dans ces conditions, seul Luc Chatel peut être surpris des difficultés aggravées pour assurer le remplacement de professeurs absents cette année scolaire et ce ne sont pas les solutions qu’il propose qui sont de nature à améliorer durablement cette situation. Celles-ci sont au mieux inopérantes, au pire, elles dégradent la qualité d’enseignement ou détériorent les conditions de travail des personnels chargées du remplacement.

• Une plus « grande réactivité » supposerait un volant suffisant de titulaires remplaçants et serait donc contradictoire avec les suppressions d’emplois de la rentrée 2009.

• Une plus grande « souplesse » reposant sur le déplacement du jour au lendemain d’un enseignant à 200 kilomètres de chez lui, d’une académie à l’autre, relève d’un profond mépris à l’égard des conditions de travail et de vie des enseignants du second degré.

• Recourir massivement, par l’intermédiaire de Pôle emploi, à des chômeurs ou des étudiants sans formation pour les métiers revient à nier la professionnalité des métiers de l’éducation, nuira gravement à la qualité de l’enseignement dispensé et placera les personnels dans des conditions de travail parfois insurmontables.

Le SNES rappelle qu’il mène la bataille pour que des moyens suffisants soient réservés aux remplacements qui doivent être assurés par des enseignants qualifiés et titulaires.

C’est aussi pour assurer des remplacements de qualité sans aggraver les conditions de service et d’emploi des enseignants que le SNES appelle les personnels à la grève le 21 janvier et à participer massivement à la manifestation nationale du 30 janvier.