18 janvier 2018

Actualités / Action

La rentrée dans l’académie de Reims : chronique d’une catastrophe annoncée.

La rentrée dans l'académie de Reims : chronique d'une catastrophe (…)

COMMUNIQUE DE PRESSE SNES-FSU ACADÉMIE DE REIMS jeudi 18 janvier 2018

La rentrée dans l’académie de Reims : chronique d’une catastrophe annoncée.

Dans les documents ministériels nous pouvons lire que le budget de la nation programme « Une diminution de 2 600 emplois d’enseignant stagiaire, correspondant aux postes non pourvus en 2017 », et le ministère dans un souci de bonne communication ajoute « sans impact sur les moyens d’enseignement ». Mais le grand public ignore que cela signifie 1300 emplois de moins dans le second degré, puisque les stagiaires assurent un service de 9h dans les collèges et lycées, et sont bien considérés par les rectorats comme des moyens d’enseignement. De qui se moque-t-on ? En tous cas, pas seulement des professeurs.

La situation de notre académie risque d’être très tendue, puisque les effectifs restent très élevés en lycées, et que le ministère fait de «  la poursuite de l’enrichissement de la réforme du collège avec notamment le développement des enseignements facultatifs », une de ses deux priorités, la seconde, c’est l’accueil des élèves en situation de handicap. Alors, question : où la rectrice va-t-elle retirer les 62 emplois ? En collège ? C’est la priorité. En lycées généraux et technologiques ? Ils sont pleins. En LP ? Traditionnellement, on n’y touche pas. À moins que : la réforme annoncée du bac, la réduction de l’horaire élève, et la réforme du lycée modulaire avec la suppression des séries mettant en place des épreuves mineures/majeures ne soient une vraie solution pour réduire le nombre de postes en lycée généraux et technologiques. À moins que la réforme annoncée de la formation professionnelle avec un transfert total aux régions n’amène à terme la suppression pure et simple des LP.

Et bien la surprise de cette après-midi au comité technique Académique, c’est : au nom du « rééquilibrage démographique », le retrait de 48 postes en collèges pour une augmentation prévue des effectifs (+183 élèves), et un retrait de 10 postes en LP où les effectifs sont moins chargés, pour une diminution de 255 élèves ! En lycées généraux et technologiques le retrait est de 4 postes pour une diminution de 190 élèves, mais là, les effectifs sont effectivement très lourds. Le ministère supprime quand même en moyenne, un poste pour 3,6 élèves en moins ! Au cours des réformes successives qui ont depuis 20 ans diminué les horaires de cours à l’école, au collège et maintenant au lycée, ce n’est pas moins d’un an de classe que les élèves ont aujourd’hui perdu.